Wegovy : contre-indications et précautions à connaître avant de commencer

Le cancer médullaire de la thyroïde, ou CMT, est une forme rare de cancer qui prend naissance dans les cellules C de la thyroïde. Ces cellules produisent une hormone appelée calcitonine, qui régule le calcium dans le sang.

Pourquoi Wegovy est-il interdit dans ce cas ?

Des études sur des animaux ont montré que le sémaglutide pouvait augmenter le risque de développer des tumeurs des cellules C.

Bien que ce lien n’ait pas été prouvé chez l’humain, par précaution, Wegovy ne doit jamais être utilisé chez une personne ayant des antécédents personnels ou familiaux de ce cancer.

Autrement dit : si vous ou un membre proche de votre famille avez été touché par un CMT, Wegovy est contre-indiqué.

Le syndrome MEN 2 est une maladie génétique rare, qui provoque la formation de tumeurs dans plusieurs glandes hormonales, notamment la thyroïde, les glandes surrénales, et les parathyroïdes.

Ce syndrome est fortement lié au risque de développer un cancer médullaire de la thyroïde.

Pourquoi c’est un problème ?

Parce que Wegovy agit sur les hormones digestives, il peut, dans un organisme déjà prédisposé aux troubles hormonaux graves, augmenter le risque de complications tumorales.

Par mesure de sécurité, Wegovy ne doit pas être prescrit chez les personnes atteintes ou porteuses du gène lié au syndrome MEN 2.

Il s’agit ici d’une allergie grave à la substance active (le sémaglutide) ou à l’un des composants utilisés dans la fabrication du médicament.

Comment savoir si on est concerné ?

Ces trois situations rendent l’usage de Wegovy incompatible avec la sécurité du patient.

Pancréatite : il s’agit d’une inflammation du pancréas, un organe clé dans la digestion. Les symptômes sont souvent intenses : douleurs abdominales, nausées, vomissements, parfois graves. Le sémaglutide a été associé à de rares cas de pancréatite aiguë. Si vous avez des antécédents de pancréatite, Wegovy pourrait aggraver votre état.

Gastroparésie : c’est un trouble qui ralentit la vidange de l’estomac. Cela provoque une sensation de satiété prolongée, des ballonnements, des nausées ou des vomissements. Or Wegovy agit justement en ralentissant la digestion. Chez une personne déjà concernée, ce ralentissement peut devenir dangereux ou invalidant.

Dans ces cas, le médecin peut soit exclure Wegovy, soit décider d’une dose très faible avec une surveillance étroite.

L’insuffisance rénale signifie que les reins ne filtrent plus correctement les déchets du sang. Cela peut entraîner une accumulation de substances nocives dans l’organisme.

L’insuffisance hépatique, elle, désigne une défaillance du foie, l’organe chargé de métaboliser de nombreux médicaments.

Même si Wegovy n’est pas éliminé par les reins, les patients présentant une insuffisance rénale ou hépatique peuvent être plus sensibles aux effets secondaires, comme la déshydratation ou les troubles digestifs. Ces complications peuvent être plus graves chez ces patients déjà fragiles.

La prudence est donc de mise, avec un suivi régulier et une adaptation éventuelle du traitement.

Les sulfonylurées sont des médicaments antidiabétiques qui augmentent la production d’insuline.

Associés à Wegovy, ils peuvent accroître le risque d’hypoglycémie, c’est-à-dire une chute du taux de sucre dans le sang. Ce phénomène peut être dangereux s’il n’est pas anticipé.

De même, chez les patients diabétiques sous insuline, l’ajout de Wegovy nécessite une adaptation du traitement. Il ne s’agit pas d’une interdiction, mais d’une situation à risque, à gérer avec rigueur.

Un ajustement des doses et une surveillance de la glycémie sont souvent nécessaires pour éviter des épisodes d’hypoglycémie.

Wegovy est strictement déconseillé pendant la grossesse.

Non seulement parce qu’il n’a pas été suffisamment étudié chez les femmes enceintes, mais surtout parce qu’il pourrait perturber le développement du fœtus.

De la même manière, l’allaitement est une période sensible : on ne sait pas si le sémaglutide passe dans le lait maternel.

Par précaution, il est recommandé de ne pas utiliser Wegovy en cas d’allaitement.

Dans toutes ces situations, la décision de prescrire Wegovy doit être personnalisée. Il ne s’agit pas de règles rigides, mais de balancer les bénéfices et les risques avec un professionnel de santé.

Le Wegovy ralentit la vidange de l’estomac, ce qui signifie que les aliments et les médicaments restent plus longtemps dans l’estomac avant de passer dans l’intestin.

Cette action peut modifier l’absorption de certains médicaments.

Les médicaments à surveiller sont ceux :

Le Wegovy n’interagit pas directement avec ces traitements, mais il peut modifier leur efficacité ou aggraver leurs effets secondaires digestifs.

Comme évoqué précédemment, Wegovy est souvent utilisé chez des patients diabétiques ou prédiabétiques.

Il est donc courant qu’il soit associé à d’autres traitements hypoglycémiants, notamment :

Le danger principal : l’hypoglycémie, une chute du taux de sucre dans le sang.

Le Wegovy ne provoque pas d’hypoglycémie seul, mais peut en potentialiser le risque en association avec d’autres médicaments.

Les signes : fatigue, sueurs, vertiges, palpitations, voire perte de connaissance si elle est sévère.

Surveillance de la glycémie, ajustement des doses, et dialogue avec le médecin sont impératifs.

Le Wegovy agit sur le système digestif en ralentissant le temps que met l’estomac à se vider.

Cela prolonge la sensation de satiété, ce qui est bénéfique pour la perte de poids, mais cela peut :

En cas d’association avec des traitements sensibles à ce rythme (comme certains antidiabétiques), cela peut rendre la glycémie instable.

Comment le savoir ?

Il existe d’autres médicaments autorisés dans le cadre de la perte de poids :

• Saxenda (liraglutide), également un agoniste GLP-1, avec un profil d’action différent,

• Orlistat (Xenical), qui agit au niveau intestinal en bloquant l’absorption des graisses,

• Mysimba (naltrexone/bupropion), qui agit sur les centres de la récompense et de l’appétit.
  
  

Chaque médicament a ses propres indications, effets secondaires et contre-indications. Ce n’est pas une solution unique, mais un éventail de possibilités à adapter à chaque profil.

En parallèle, il ne faut pas négliger les approches non médicamenteuses :

Pour certaines personnes, la chirurgie bariatrique peut aussi être une option, mais elle nécessite une évaluation médicale complète et un engagement sur le long terme.

Face à une contre-indication, l’automédication est fortement déconseillée.

Le réflexe prioritaire doit être de consulter un médecin, idéalement un spécialiste en nutrition ou un endocrinologue.

Ce dernier pourra :

Il ne faut pas hésiter à poser toutes vos questions, même si elles vous paraissent “bêtes”.

Un bon professionnel ne juge pas, il informe.

Enfin, n’oublions pas que la perte de poids durable ne repose jamais uniquement sur un médicament, mais sur une stratégie complète, adaptée et évolutive.